mardi 11 février 2014

Jean Paul



J'ai fait hypotaupe et deux années de taupe, de 1961 à 1964, au lycée Hoche à Versailles.
J'ai eu des professeurs remarquables, j'en ai eu de très mauvais. Certains nous aidaient tous vraiment, d'autres ne s'intéressaient qu'à ceux qu'ils espéraient faire intégrer à l'X ou Normale-Sup.
Je n'en garde pas un mauvais souvenir. Je n'avais pas voulu être pensionnaire car l'enfermement m'était déjà une idée insupportable ... alors j'avais une heure et demi de transport le matin et autant le soir. Du coup je lisais Le Monde de bout en bout chaque jour et j'étais plus passionné par les événements autour de la guerre d'Algérie  etc ... que par les maths et autres matières des concours. C'est à cette époque que j'ai lu "La question" qu'on se refilait discrètement.
Plus polar j'aurais peut-être intégré une école plus prestigieuse ... sans que cela soit sûr, mais j'étais à l'âge où l'esprit s'ouvre tous azimuts et mon univers était tout sauf borné.
Ma famille, comme les professeurs, m'ont laissé construire cet équilibre entre savoir et pensée libre, je leur en sais gré. Ce que je sais et que j'ai bien vu, c'est qu'il faut un peu de caractère pour résister au rouleau-compresseur.
Je joins la photo d'un grand panneau (2m x 1m) où l'un de mes camarades de taupe avait représenté sa vision des conseils de classe. Chaque professeur y est parfaitement reconnaissable.
Jean-Paul Bourgès

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